Tour d’horizon des alternatives à l’agriculture conventionnelle

1. La biodynamie

L’une des formes les plus anciennes d’agriculture alternative est l’agriculture biodynamique.

Les pratiques et les fondements théoriques de la biodynamie existent depuis 1924. Elle a été fondée par le philosophe et scientifique autrichien Rudolf Steiner lors d’un cycle de huit conférences nommé Cours aux agriculteurs. Pour la petite histoire, Rudolf Steiner a été appelé par des agriculteurs inquiets d’une diminution de la qualité des cultures et de la fécondité des troupeaux au début des années 1920. La biodynamie fait maintenant pleinement partie des courants fondateurs de l’agriculture biologique.

En grec ancien, Bio signifie vie, et Dunamis signifie forces… La Biodynamie est donc la Force de Vie !

Cette méthode se compose de trois principes fondamentaux :

1. Concevoir la ferme comme un organisme autonome qui respecte le vivant sous toutes ses formes.
2. L’utilisation de préparations à base de plantes médicinales ou de bouse de corne pour regénérer les sols et les plantes
3. Travailler en harmonie avec les rythmes des astres pour un développement respectueux des animaux, des plantes et des sols.

Pour reconnaître des produits issus de fermes biodynamiques, il vous suffit de repérer la certification Demeter !

La biodynamie est par ailleurs utilisée par nos agriculteurs partenaires pour certaines de nos conserves de légumineuses, mais aussi sur notre exploitation maraîchère Terra d’Estrelles.

2. L’agroforesterie

Associer les arbres aux cultures sur une même parcelle : c’est le principe de l’agroforesterie !

Cette méthode ancestrale revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Le principe : intégrer des arbres dans tout type d’exploitation agricole, qu’elle soit maraîchère, dédiée à la grande culture ou à l’élevage.

Les avantages sont multiples :

• Les arbres ont la capacité d’absorber le CO2 et donc de stocker du carbone : un point clé pour lutter contre le dérèglement climatique.
• Les racines des arbres plantés au sein des parcelles, permettent d’améliorer la santé des sols en le structurant et en favorisant la disponibilité en eau et en nutriments.
• Les feuilles des arbres, en tombant sur le sol, favorisent naturellement la fertilité en l’alimentant en matière organique.
• Les arbres ou haies hébergent tout un écosystème et fournissent habitat et nourriture aux insectes auxiliaires des cultures ou pollinisateurs, ce qui permet de restaurer la biodiversité dans les exploitations.
• Enfin, l’agroforesterie permet de diversifier les productions (bois, fruits, fourrage, paillage…), et ainsi de créer des sources de revenu complémentaires aux agriculteurs.

C’est un réel travail d’équipe entre la terre et les arbres !

L’agroforesterie est utilisée au sein de l’exploitation maraîchère Terra d’Estrelles soutenue par Prosain, au moyen de haies : environ 800 arbres ont été plantés, notamment pour protéger les terres du vent et favoriser les écosystèmes. De véritables réservoirs de biodiversité !

3. La permaculture

Très utilisé depuis quelques années, le terme permaculture relève plutôt d’une philosophie portée sur le soin de la nature plutôt que d’un type d’agriculture à proprement parler.

La permaculture consiste à imiter la nature afin de créer des synergies de plantes/insectes et donc un environnement harmonieux, résilient, productif et durable. Inspirée des pratiques d’un agriculteur japonais nommé Masanobu Fukuoka, le mot « permaculture » a été créé dans les années 70 par Bill Mollison et David Holmgrem, scientifiques et écologistes. Le mot signifie en réalité « culture permanente » et prône ainsi la création d’une agriculture viable et pérenne.

Le principe de base : observer le fonctionnement des écosystèmes naturels pour reproduire ses modèles et ses relations. La permaculture, c’est donc étudier son environnement et adapter ce que l’on cultive en fonction du climat, de la région, de l’exposition. C’est en quelques sortes une invitation à repenser notre vie en tant qu’humain en passant par  l’habitat, les outils, la technologie, la santé, l’économie, l’écologie…

Le concept de permaculture repose sur 3 piliers fondamentaux :

• Prendre soin de la terre en préservant l’environnement et la biodiversité
• Prendre soin de l’humain
• Produire et partager les ressources équitablement

Il est à noter qu’aucun label ne certifie cette façon de produire.

Il existe bien sûr encore un bon nombre d’autres méthodes d’agriculture alternative, comme l’agriculture intégrée, l’agriculture de conservation…

Nous espérons que cet article vous aura permis d’en apprendre un peu plus sur les différences façons de cultiver la terre en respectant l’environnement, les animaux et les hommes.